au féminin,  C quoi ta peur,  Témoignages

De la peur à la liberté

 « Dans un véritable amour, il n’y a pas de place pour la crainte. »

1 Jean 4, 18.

 Insouciance

Cage Pauline

Petite fille, j’ai un caractère bien trempé et croque la vie à pleines dents. Je vis avec ma grande sœur et mes parents dans un village sur la Côte. Depuis toutes petites, c’est Maman qui s’occupe de nous. J’ai le souvenir qu’elle nous lisait des histoires de la Bible tous les soirs et qu’elle priait avec nous. Papa n’est pas souvent à la maison ; il travaille énormément. On s’entend bien d’habitude et je l’aime beaucoup, mais quand il est en colère je ne le reconnais plus et j’ai un peu peur de lui.

Craintes… d’enfant

Vers l’âge de 6 ans, j’ai vu un film dans lequel un petit garçon meurt du cancer. J’en suis traumatisée : la conscience de la mort habite très souvent mes pensées et je suis terrifiée à l’idée de tomber malade.

On m’explique justement un jour que les grains de beauté ne sont pas dangereux, mais qu’il faut éviter de les toucher. Quelle horreur ! J’en ai un entre les orteils… frotté à longueur de journée, forcément ! Ça y est, je vais « attraper le cancer »…

Ce soir-là, poursuivie par cette idée, je ne trouve plus le sommeil. Même Maman ne parvient pas à me tranquilliser. Il est déjà tard, mais je lui demande si je peux lire le passage du jour dans mon lecteur (un petit carnet qui propose chaque jour un passage de la Bible et l’explique en l’adaptant aux enfants). Vu l’heure tardive, elle se prépare à me dire non, mais – elle me le dira plus tard –  une conviction la pousse à accepter, exceptionnellement.

Quelques minutes plus tard, alors qu’elle a quitté ma chambre, elle m’entend crier : « Maman, Maman, viens vite ! IL m’a parlé ! ». En effet, le passage du jour m’a touchée en plein cœur. Voici le verset qui y figurait :

« Ne crains rien, car je suis avec toi; Ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu; Je te fortifie, je viens à ton secours, Je te soutiens de ma droite triomphante. » Esaïe 41,10.

Rassurée, je m’endors tranquille.

Craintes… d’adolescente

Quelques années plus tard, au début de l’adolescence, ma relation avec mon père se détériore et je m’éloigne peu à peu de ma maman, mais je lui demande quand même souvent de prier pour moi.

Je cherche ma valeur à travers les autres ; ma vie est dirigée par ce que les gens pensent de moi et ne pas être appréciée m’est insupportable.

Je ne fais pas toujours ce que mes parents auraient attendu de moi et en ressens beaucoup de culpabilité. Je ne supporte pas de les décevoir et du coup n’ose même plus me confier à ma maman pour qu’elle puisse prier pour moi. La peur refait son apparition et prend de plus en plus de place.

Rencontre

Un premier juillet, en vacances avec ma famille, je suis la seule à ne pas avoir eu envie d’aller à la plage suite à une grosse dispute avec mes parents. Je me retrouve isolée dans notre petit appartement de location. Soudain, assaillie par toutes sortes de craintes et de pensées culpabilisantes, loin de la maison et sans personne en qui me confier, je suis prise de panique. À ce moment-là, je ne vois plus qu’une option : m’adresser directement à Dieu.

Assise sur mon lit, je commence à Lui parler à haute voix. Je Lui dis tout ce que j’ai sur le cœur : la tristesse, la colère, la honte, l’incompréhension… et Lui demande pardon en pleurant.

Au milieu de ce flot de paroles, tout d’un coup, je sens qu’Il est là. C’est inexplicable, j’ai l’impression qu’Il est assis à côté de moi sur le lit, Il m’écoute et me répond, comme une voix qui parle directement à mon cœur. Je découvre avec surprise que malgré tout le mal que j’ai pu faire, aux autres comme à moi-même, Il n’a jamais cessé de m’aimer. Je me sens pardonnée et une paix incroyable m’envahit.

Ce jour-là, le Dieu de ma maman est devenu mon Dieu.

 

J’ai accepté Son amour avec joie mais ne suis pas encore prête à changer ma façon de vivre pour autant ; je suis jeune et ne veux pas suivre une série de règles ennuyeuses. Une peur nouvelle fait son apparition: surtout, ne pas trop décevoir Dieu !

Mes angoisses sont toujours là, et je réalise que ce n’est pas la lecture d’un seul verset « magique » qui va régler mes problèmes. Je dois mettre ma vie en ordre, à commencer par ma relation avec Dieu. Jusque-là, j’avais un pied de chaque côté, mais maintenant je sais que je dois choisir : suivre Dieu, que j’apprends petit à petit à connaître, ou continuer à vivre ma vie comme je l’entends.

Je décide alors d’obéir à Dieu, un peu à contrecœur au départ, m’attendant à une vie plus morne, mais ma foi plus paisible.

Liberté

Quelle surprise ! Je découvre la vie avec de nouvelles lunettes et réalise que ce que Dieu me demande – aimer, pardonner, me décentrer de moi-même… – m’apporte plus de joie et de bonheur que tout ce que j’ai pu vivre avant ! Et ce nouveau cœur est à ma portée grâce à la relation que je peux avoir avec Lui. De la même manière que ce fameux premier juillet de vacances dans ma chambre, je peux Lui parler comme à un ami et Il me répond, souvent de plein de manières différentes.

Ce que je prenais pour des « règles », des ordres de la part de Dieu, se révèlent de précieux conseils donnés par Quelqu’un qui m’aime et veut mon bien. Qui donc peut mieux savoir ce dont l’homme a besoin que celui qui l’a créé ?

Lire la Bible dans cette nouvelle perspective change ma compréhension de qui est Dieu et je prends conscience qu’Il n’est pas un juge qui a donné une loi et qui attend que je la respecte à la lettre, faute de quoi je serais punie. Non, Dieu lui-même a déjà payé le prix que méritaient mes fautes et mes manquements : Jésus est mort sur la croix pour que, malgré tout le mal que je fais – ou pense – et tout le bien que je ne fais pas, Il me pardonne totalement.

Alors c’est ça, la liberté ! Reconnaître l’état de mon cœur, avec ses qualités et ses nombreux défauts… et m’en remettre à Lui !!!

« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. » Romains 8, 1.

À partir de là, ma vie a complètement changé. Elle a trouvé un sens dans l’amour inconditionnel que Dieu me porte et de ce fait ma valeur ne dépend plus de ce que les autres disent ou pensent de moi.

La peur n’a pas totalement disparu, mais elle n’a plus le même pouvoir sur moi. La paix prend sa place dès que je détourne le regard de mes soucis, mes défauts et mes problèmes pour me confier à Celui qui a effacé mes péchés et donné Sa vie par amour pour moi… et pour toi !

« Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ. » Philippiens 4, 7

Connais-tu cette paix ?

Si tu ne la connais pas, sache que quel que soit ton passé, Jésus t’offre Son amour, Son pardon et une vie nouvelle, il suffit de le Lui demander…

à haute voix… ou dans ton cœur…

 

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