femme libérée
au féminin,  Témoignages

Il a protégé ma vie avec puissance

Dès ma conception, ce fut la lutte pour la survie. Mon papa ne voulait pas d’enfants. Ça a été la lutte pour maman, pour nous garder, moi et ma sœur, de 18 mois ma cadette.

A 8 mois de grossesse, ma mère a voulu se jeter d’un balcon. Alors qu’elle avait déjà une jambe dans le vide, le Seigneur a envoyé un ange, son frère, qui l’a rattrapée de justesse.

A l’accouchement, nous avons lutté, moi et maman pendant 3 jours pour survivre.

On n’était tellement pas les bienvenues que mon père n’est même pas venu nous trouver à l’hôpital. Je suis du même jour que lui. Maman s’est débrouillée pour rentrer seule avec moi.

Mon papa a d’abord émigré du Portugal en France en nous laissant dans une maison qu’il a mis sur pied en 24 heures. Non pas par besoin financier mais par son propre choix.

Nous sommes restées 18 mois dans une maison sans fenêtres, ni portes, sans eau ni électricité. Le sol était en terre battue. Un cep de vigne était au milieu de la cuisine. J’y ai trébuché tellement de fois !

Mais le Seigneur veillait sur nous et nous avons été vraiment protégées.

Le 26 novembre 1967, j’avais 6 ans et j’étais en vacances chez mes grands-parents qui gardaient une usine au nord de Lisbonne. 2 jours après mon départ, ma mère s’ennuyait tellement qu’elle est venue nous rendre visite avec ma sœur. Le Seigneur savait pourquoi !

Pendant la nuit, un violent orage a éclaté. Alors qu’on dormait tous, ma sœur a eu besoin d’aller aux toilettes. Maman se réveille bien sûr. En touchant le sol, elle avait les pieds dans l’eau. Nous nous sommes précipités dans un galetas de fortune que mon grand-père avait construit, juste en chemise de nuit et avec le chien. Nous n’avons pas pu récupérer quoi que ce soit.

Toutes mes copines de vacances et un grand nombre de leurs parents sont décédés cette nuit-là.

Si le Seigneur n’avait pas poussé maman vers nous ? Puis réveillé ma sœur ?

« Si tu traverses les eaux, je serai avec toi. » Esaïe 43,2

28 février 1969, 2 h.40 du matin : tremblement de terre. Là, papa était avec nous ! On avait aussi des portes, des fenêtres. Oui, oui, les miracles existent. Par contre, toujours pas d’eau, ni d’électricité.

Papa a voulu ouvrir la porte. Pas question. Quand tout tremble, personne ne sort. Il y a eu de nouveau des morts. Nous avons eu très peur, mais une fois de plus, nous avons été protégés.

« Dieu est pour moi un abri solide et sûr. Il est toujours prêt à nous aider dans le malheur. » Psaume 46, 2

Vers l’âge de 9 ans, tout à nouveau, nous avons échappé à la mort par asphyxie au gaz du charbon. Nous étions là, 6 personnes, lors d’une soirée d’hiver froide et humide. Deux personnes étaient déjà en train de s’endormir à cause du gaz. Ma sœur nous a sauvés en se sentant mal. Ce qui fait qu’on a quitté la pièce.

A 15 ans, alors que nous allions rendre visite à des amis à quelque 300 km de chez nous, sur une voie rapide qui traversait un village, une fillette se jette devant la voiture. De justesse, nous sommes restés sur la route et n’avons pas passé dans le ravin. La fille a juste eu un bras et une jambe cassés.

Août 1982, en Valais, c’est la cueillette des poires. Tout était paisible. Soudain, un bruit effrayant. C’est un avion militaire qui s’écrase à Riddes. A côté du champ où je travaillais avec ma mère. Deux frères sont tués sur le coup tout près de nous.

Nous avons eu très peur car tout explosait autour de nous et on ne comprenait rien. Quel choc quand on a appris le destin des enfants qu’on connaissait bien, dont un était un ancien élève de Bernard, lui-même dans un autre champ de poires tout près.

Pour moi, le traumatisme qui a duré, c’est que notre fille n’avait que 8 mois. Rien qu’à l’idée qu’elle aurait pu être orpheline, c’était terrible. J’ai eu de la peine à me remettre de ce choc.

« Le Seigneur donne l’ordre à ses anges de te protéger partout où tu iras. » Psaume 91, 11

Ne connaissant pas Dieu en ce temps-là, je me disais : « Tu as eu beaucoup de chance d’échapper à tout cela. »

On s’est marié en 1981, notre fille est née en 1982 et notre fils en 1984. De ces trois années, je garde un souvenir doux et paisible. Du repos enfin !

Oui, mais voilà qu’assez rapidement, mon mari a commencé à avoir beaucoup d’engagements : professionnel, social et culturel.  Il a été de plus en plus absent et il a commencé à boire. Au bout d’un temps, vraiment beaucoup. L’alcool a pris 25 ans de sa vie et 15 ans de notre mariage.

Alors, très rapidement, je me suis trouvée très seule avec les enfants en bas âge et beaucoup de travail. Pour arranger le tout, mon mari, dans son désespoir, ne sachant pas comment se sortir de l’alcool, fugue. Pas de nouvelles durant 3 jours !

Ouf ! Le Seigneur m’a donné une force surnaturelle car, à ce moment précis, j’étais sûre que j’allais être veuve. Il fallait que je sois forte pour m’occuper des enfants. Je ne pouvais compter que sur moi-même. Le Seigneur a décidé autrement. Une fois de plus, Dieu nous a gardés du malheur.

« N’aie pas peur ! Je suis avec toi ! » Esaïe 41, 10

A cette période, ne sachant plus quoi faire, j’allais souvent me réfugier à l’église, un moment dans l’après-midi. Comme ça j’étais vraiment seule. C’était ce que je voulais. Je cherchais un dieu qui peut-être me viendrait en aide dans mon immense détresse et désespoir.

Hébreux 11,6 : « Dieu existe et il récompense ceux qui le cherchent. »

Aujourd’hui, je sais que le Seigneur m’avait accordé un temps seule avec Lui, moi, sa fille. Car jamais personne n’est venu dans l’église pendant que je me trouvais là.

Mais, par mon manque de connaissance du Dieu vivant, je portais vraiment tout toute seule. Personne, vraiment personne, n’a jamais su que mon mari buvait, même pas nos enfants. Non pas pour garder un secret familial proprement dit, mais je ne voulais pas que la famille ou les gens du village aient des préjugés erronés vis-à-vis de ce bon papa et mari. Car l’alcool n’avait en rien altéré son gentil et doux caractère.

Toutefois, c’était de plus en plus difficile pour moi de m’accrocher à la promesse que j’avais faite devant Dieu et les hommes le 19 mars 1981 : « Je te soutiendrai dans les bons et les mauvais moments. Je serai avec toi pour le meilleur et le pire. »

Comme ça faisait 15 ans que je traversais le pire (les détails, vous les avez eus dans le témoignage de Bernard), je me disais que je ne me suis pas mariée pour ça.

Ce combat a fini par m’épuiser. J’ai donc fait un mois d’hôpital. Là non plus, personne n’a su pourquoi, même pas mon médecin. A ce moment, l’idée d’une séparation devenait de plus en plus évidente dans ma tête, mais pas dans mon cœur. Quel chagrin pour moi !

Alors j’ai fait le choix de m’ôter la vie. A ce moment précis, une pensée m’envahit : « Ta maman ne va pas supporter ça ! ». Mon envie a été stoppée net.

Gloire à Dieu : Il m’a délivrée de cette pensée suicidaire ! Il n’a pas non plus permis la séparation. Il nous a rendus plus forts et heureux d’être ensemble.

Il a plu au Seigneur de délivrer complètement mon mari de l’alcool et de nous accorder une grâce supplémentaire, carrément le dégoût de l’alcool. Que Dieu soit loué !

Malgré mes prières minimalistes, sans connaissance de Dieu, de la prière, de la parole, juste me tenir là avec des supplications, si jamais il y avait un dieu ? Malgré mon ignorance et mes doutes, Dieu a agi.

A l’âge de 38 ans, j’ai enfin trouvé ce Dieu que je cherchais tellement. Quelle joie ! Oui ! Il existe ! Et j’ai pu savoir que ce n’est pas moi qui ai eu de la chance, que j’étais forte, que j’étais tel David face à beaucoup de Goliath, que c’était le Seigneur à l’œuvre dans ma vie.

A 40 ans, j’ai confirmé mon engagement envers le Seigneur, devant témoins. Quelle joie ! Nous nous sommes faits baptiser en couple.

J’espère que mon témoignage va vous encourager à persévérer si vous n’avez toujours pas de réponse, et si vous cherchez Dieu. Je peux vous l’affirmer : Il ne répond jamais trop tard ! ça vaut la peine d’attendre la fin du tunnel. Peu importe le temps qu’on doit y passer. Pour moi, ça a été 10 ans de prière en attendant la délivrance de mon mari.

J’ai compris que, bien avant ma naissance, il était à l’œuvre dans ma vie. Il m’a protégé, m’a porté, m’a guéri. J’ai vécu personnellement plusieurs guérisons miraculeuses, dont la fibromyalgie et un adénome à l’hypophyse. Merci Seigneur !

Qui est Dieu pour moi aujourd’hui ?

–         C’est mon papa céleste qui a fait la différence et comblé les manquements de mon père terrestre.

–         Il a été mon consolateur et mon conseiller durant l’absence de mon époux.

–         Il a été mon protecteur, mon médecin, mon avocat dans toutes les catastrophes et désespoirs de ma vie. Il l’est toujours.

–         Il se tient à mes côtés dans les épreuves que je vis encore.

Combien je l’adore et je le bénis, mon Dieu vivant, pour ce qu’il a été, pour ce qu’il est aujourd’hui et pour ce qu’il sera jusque dans l’éternité ! Alleluia !

Quelle joie d’avoir un Père céleste, son Fils Jésus-Christ qui a payé le prix afin qu’aucun ne se perde et un Esprit Saint qui nous atteste à tous : « Ne vous inquiétez de rien ! Votre Père céleste sait de quoi vous avez besoin. Vous valez plus que des oiseaux. » Matthieu 6, 26. Amen !

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One Comment

  • Gisella

    Waouh ! Magnifique témoignage Amen, Amen, Amen que Dieu vous Bénit ainsi que votre petite famille. Alléluia ! Gloire à toi Seigneur Jésus tu es Grand et Tout Puissant tu notre libérateur et notre Sauveur Amen

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